Ernestin de Monte-Boulon

« Ernestin qui roule n'amasse pas rouille »

ÂGE : 3 ou 4 pseudo-cycles
GROUPE : Natif d'Elers Rede
TYPE : Automate – Draisienne améliorée de 253éme génération

PSYCHOLOGIE : Plutôt jouer incessamment au funambule que de se reposer sur sa béquille ! Oh, je les connais bien ces petits de 256éme génération qui ne font pas 3 lieux sans s’en-béquiller, prétextant une torsion de rayon. Ils passeront à coté de l'aventure, voilà tout ce qu'ils y gagneront. Car l'aventure n'attend pas. Ni moi, ni personne. Et quand elle vient à nous, on se doit de l'accueillir poliment, il ne manquerait plus qu'elle ne nous fuit !

QUE PENSE-T-IL DE L'ÎLE : Une île changeante ? Des milliers de régions ? Ceci ne peut-être qu'une seule chose : un immense terrain de jeu, un bon gros morceau d'inconnu à explorer sans discontinuer, Ma vie, Mon destin, Mon éternité.

QUE PENSE-T-IL DE L'ÉCRIVAIN : Lorsque l'on n'a que des roues pour tourner les pages, les livres ne nous intéressent généralement pas. Pour ce qui est de sortir de l'imagination de quelque chose… que ce soit d'un dieu, du Techno-Myth ou d'un vulgaire écrivain, si vous pouviez savoir ce que j'en ai à mouliner… Je suis. Qu'importe d'où je sors. Que je fasse ce qui me plaît de mon propre chef ou d’après les voies qui m'ont été tracées n'a aucune espèce d'importance.

LE DÉBUT D'HISTOIRE

IMAGINÉ PAR ELER - Des automates en vrac. Hors de la cité, des milliers de cliquetis importuns, si bien que l'on en était bien vite assourdis. Puis, on s'y habituait. Et lorsque l'on prenait réellement conscience de ce qui nous entourait, les bruits étaient la dernière des choses dérangeantes. De quel esprit ses créations étaient sorties ? Des revisitations d’ingénierie humaine, pour base, autour desquels étaient soudés ou greffés des pièces diverses placées là pour un usage nébuleux – si il y en avait un. Prenez ce vélo, par exemple ; que sont ces tubes de cuivre qui remontent, épousant les courbes de son épais châssis ? Pourquoi ces pédales – fixées à la roue avant – qui moulinent dans le vide ? Un but esthétique, expérimental ? Mêler le concept de vélo au superflu pour en chercher une figuration du comportement humain ? Comme c'est le cas pour ce phare à la lentille rétractable ? De la mimique anthropomorphique fondu dans le mécanique. Et quelle est cette lueur bleutée qui flotte là-dedans ? Des questions dont les réponses restent hors d'atteinte… comme si ce que j'imaginais échappait à mon entendement.

LA VIE SUR L'ÎLE

Ernestin s’ennuyait ferme. L'ordinaire, voilà ce qu'il percevait au travers du verre chromé de son phare. Les mêmes décors, les mêmes arbres – bien que la végétation était très diversifiée, un cycle seulement avait suffit à l'en désabuser – les mêmes automates, les mêmes trajets, les mêmes pensées… la même strate externe où mécanique et végétal s'entrecroisait…
Assez !
Mais… il n'y avait rien d'autres à voir nul part. Jusqu'au jour où une certaine Esly l’entraîna dans sa fuite à travers la frontière d'Elers Rede, et le voilà hors des marges de son histoire.
L'île l'appelait. Ernestin comptait bien répondre à cet appel.
Il oscillait entre le désir d'aventure et, sans qu'il ne sache vraiment expliquer pourquoi, accompagner l'humaine qui l'avait entraîné sur les chemins.

Chronique

(Liste des rp + résumé de son pdv)